Voici une question pertinente que nous fumeurs 2.0 sommes en droit de nous poser. Nous allons tenter d’apporter des réponses par le biais scientifique.
La vapoteuse également appelée cigarette électronique a fait son apparition il y a plus de dix ans. Elle a été conçue afin de libérer de la nicotine par de la vapeur chauffée. Son objectif avéré est d’éliminer la fumée pour diminuer les effets cancérigènes du tabac. Oui, son but originel était d’aider les fumeurs à réduire les risques pour leur santé et les pousser à arrêter de fumer.
Alors pari tenu ?
Le Professeur Loïc Josseran, président de l’Alliance contre le tabac et responsable du département de santé publique et d’épidémiologie du Groupe Hospitalier Paris Ile de France Ouest, signale à juste titre qu’on ne connaît pas leur composition dans le détail, on ne sait pas ce que les gens inhalent : il y a trop de références disponibles sur le marché et pas de normes« .
Le ton est donné.
Les liquides dans les vapoteuses contiennent généralement de la nicotine, cette composition est scientifiquement prouvée. La nicotine, comme tout le monde le sait, est une substance nuisible à la santé de l’homme. En revanche, ces liquides ne contiendraient pas de nombreux produits dangereux que nous retrouvons dans le tabac. Oui, le goudron qui est un élément cancérigène ou le monoxyde de carbone qui est un facteur de maladies cardiovasculaires n’en feraient pas partie.
Avantage vapoteuses ?
Bien évidemment, aucune réponse ne peut être affirmative sur ce sujet.
Un rapport des Académies américaines des sciences a publié en 2018 que « nombreuses substances potentiellement toxiques » composent les liquides des vapoteuses. Sans certitude, il faudra attendre plusieurs années ou décennies pour bien mesurer les effets sur le corps humain. Les scientifiques n’ont pas assez de recul pour prendre une décision plus assurée. Le vapotage n’est arrivé sur le marché qu’il y a une dizaine d’année.
L’académie de médecine française concluait en 2015 par ce rapport : « Même s’il est difficile de quantifier précisément la toxicité à long terme de la cigarette électronique, celle-ci est à l’évidence infiniment moindre que celle de la cigarette traditionnelle« .
En 2014, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) signalait aussi que les S.E.A.N. (Systèmes Electroniques d’Administration de Nicotine) sont « probablement moins toxiques que les cigarettes mais il n’y a pas assez de preuves pour quantifier le niveau précis de risque »
L’Agence de santé publique anglaise confirme ses écrits et précise que la cigarette électronique serait 95 % moins nocive que le tabac.
Il faut bien évidemment avoir raison gardée. De nombreuses substances avec de nouveaux gouts apparaissent au fil des années. Leur composition change et leur impact sur la santé évolue positivement ou négativement souligne le fournisseur ecigplanete.com.
La preuve est faite avec cette autre étude menée par des chercheurs de l’université de Yale aux Etats Unis. Elle met en relief que certains e-liquides vendus en Europe contiennent un refroidissant synthétique permettant de remplacer l’effet rafraîchissant de la menthe. Sa sécurité à l’inhalation est là aussi à ce jour indéfinie.
Le système de vapotage aide-t-il vraiment à arrêter le tabac ?
Une étude britannique a observé que les e-cigarettes étaient plus efficaces que les autres produits de substitution. Mais là aussi, l’OMS signale qu’il n’existe pas assez de preuves.
En février 2016, le HCSP (Haut Conseil de santé publique) signalait aussi que la e-cigarette pouvait être considérée comme une aide pour diminuer la consommation de tabac des fumeurs de cigarettes classiques.
En mai 2019, une étude anglaise sur près de 19.000 fumeurs a prouvé que l’usage de la e-cigarette doublait les chances de réussite afin de stopper l’usage de la cigarette.